ECOUTER LES RECITS:

Journal de l'expédition

Jeudi 28 octobre

Demain nous décollerons de Bishkek pour Genève, via Moscou: ce sera la fin d'une belle et longue aventure, dans des régions dépaysantes.
Même si le sommet du Beifang est resté hors de portés, nous revenons tous contents de ce périple.

Ainsi s'achèvent nos récits, peut-être un peu brefs pour certains. Nous nous ferons un plaisir de vous donner d'autres détails de vive voix, une fois rentrés par chez nous.

A bientôt,
Olivier

Mercredi 27 octobre

Route Naryn - Bishkek.

Mardi 26 octobre

Nous reprenons la route vers le Kirghizstan. Le passage de la frontière se passe sans trop de problèmes.Nous devons décharger tous nos baggages et tout le frêt, pour passer le tout au scanner!
La montée au col Torugart, faisant frontière entre les 2 pays, est magnifique. En plus, la route vient d'être goudronnée!
Au sommet, nous changeons de véhicules. Nous troquons notre car contre un vieux camion de l'armée russe. Du côté Kirghize, la route est en terre et recouverte de neige. De superbes paysages recouverts de glace et des lacs gelés nous accompagnent jusqu'à Naryn.

Lundi 25 octobre

Visite de la vieille ville et déambulations diverses dans cette cité si vivante.

Dimanche 24 octobre

Le marché aux bestiaux est un incontournable de Kashgar. Il se tient tous les dimanches et est un des plus grands loin à la ronde. Vaches, yacks, chameaux, ânes, chevaux, chèvres, moutons.... variété incroyable d'animaux, mais aussi d'humains, avec des Ouigours, Hans, Kirghizes, Pakistanais, ..... se retrouvent sur cette immense place.
Plus tard, nous allons nous ballader dans le bazar de la ville, avec ses milliers d'échopes et une foule digne de la fête des Vendanges!
Le soir, une sortie "en boîte" nous permet de vivre Kashgar by night!

Samedi 23 octobre

Encore une longue journée de route (464km) pour rejoindre Kashgar.

Vendredi 22 octobre

Une petite pluie fine nous accompagne jusqu'aux "Kizil Thousand Bouddha caves". Rapidement elle se mue en neige.
Visite intéressante de ce site datant de bien avant la Route de la Soie.
La pluie devenant vraiment insistante, nous repartons pour Aksu.

Jeudi 21 octobre

e désert du Taklamakan,l'un des plus grands au monde (environ 4 fois la Suisse), est traversé, du sud au nord, par une très bonne route de plus de 500km, bordée d'arbustes empêchant le sable d'envahir la chaussée.
Du sable à gauche, du sable à droite, des dunes à perte de vue et un serpent de bitume sinuant à travers ce désert minéral. Même si le paysage n'est pas varié, nous aurons le nez collé à la vitre toute la journée. Quelques arrêts nous permettent de sentir la finesse du sable et de se dégourdir les jambes pour voir s'il y a une dune derrière la dune! Arrivée à 11 heures le soir à Kuqa.

Mercredi 20 octobre

Ayant quelques jours "à tuer", nous partons pour Kashgar par un léger détour.
Au programme: traversée du désert du Taklamakan. 530 km de route nous amènent à Minfeng (Niya), via Hotan, ou nous visitons une fabrique de tapis ainsi qu'une petite fabrique de soie.

Mardi 19 octobre

Un dernier réveil au milieu des montagnes, et un grand Au-Revoir à cette superbe région. Le check-point, à quelques kilomètres du village, se révèle difficile à passer.
Nous devons tous montrer nos photos prises au cours de ces 6 dernières semaines, à un militaire avec sa Kalash en bandoulière.... long, surtout que nous avons bien "mitraillé"! Remontant dans les jeeps, nous repartons,via Mazar, jusqu'à Yecheng. 290 km de piste relativement bonne et un passage de col, à 4800m, occupent toute la journée. nous n'arrivons à destination que tard le soir.
Mais c'est la fête.... enfin une douche, une vraie!

Lundi 18 octobre

Super déjeuner au milieu de la nature et départ pour 6h de marche toujours dans ces magnifiques paysages et arrivée vers 17h accueillis par les villageois de Ilik. Puis nous donnons le reste de nourriture aux villageois et de la corde aux chameliers puis souper et dodo dans la chambres des "dames".

Seb

Dimanche 17 octobre

Encore un réveil matinal, mais nous réussissons à partir assez tôt en direction de l'Aghill Pass, où nous montons de 4'000m à 4'800m et redescendons de l'autre côté jusqu'à 3'800m, où nous bivouaquons après 10h de ballade, dans une gorge profonde en faisant une plus longue marche qu'à l'aller vu que nous voulons rentrer en 4 jours à la place de 5.

Seb

Samedi 16 octobre

Démontage du camp dans la fraicheur du matin puis 7h de marche en traversant des rivières à pieds nus, cette fois sans monter sur les chameaux vu que les rivières sont plus basses. Nous installons un nouveau camp dans un endroit nouveau où nous voyons au loin les Gasherbrum.

Seb

Vendredi 15 octobre

Réveil matinal pour attendre sur les chameaux, nous partirons que vers 14h.... et oui, les chameliers vont chercher les chameaux dans la nature que quand nous avons absolument tout paqueté et il faut en tous cas 1h30 pour charger tous les chameaux. Journée tranquille de marche, environ 4h dans les cailloux du lit de la rivière. Puis installation du camp.

Seb

Juedi 14 octobre

Dernière journée complète au CB, journée de rangement, préparation des tonneaux et incinération des déchets et discussion sur la suite de voyage et des journées de visites.

Seb

Mercredi 13 octobre

Journée tranquille pour tous, ou presque: Bernhard et Mazal ont en effet pour tâche de redescendre la tente et le reste du matériel laissé après l'abandon du Beifang, à 6 heures de marche du CB!
Pour les autres, rangements divers, baignade, préparation du retour, réparations diverses....
Ce soir, notre cuistot est tranquille: on se fait une fondue!

Nous attendons les chameaux pour le 15, afin de nous ramener à la civilisation en 5 jours de trek. En 1 jour de route, nous rejoindrons ensuite Yecheng, bourgade chinoise, ou nous savons que nous attend.... une bonne douche chaude!
Olivier

Mardi 12 octobre

Séb, Fred et Olivier partent du camp 1 peu après 9h, par une température sibérienne. Les pieds souffrent du froid, dans cette grande face à l'ombre. On se réchauffe un moment en arrivant au col et au soleil. Mais l'arrête est à l'ombre, et ceci jusqu'au sommet.
Comme nous l'avait dit l'autre équipe, la vue est grandiose!
En jumelant le Beifang, nous voyons que les pentes supérieures, que nous aurions dû traverser et ou nous pensions installer le camp 4 ont été balayées par une immense avalanche: la cassure doit faire un mètre de haut! La décision de renoncer était vraiment justifiée....
Au passage, le camp 1 est vite démonté et nous redescendons au CB que nous sommes heureux d'atteindre, après une "dérupe" de plus de 2000m!

Lundi 11 octobre

Le premier groupe part pour le sommet du Tuofeng. A part le froid et le vent, pas de grosses difficultés sur cette belle arrête de neige, glace et rocher. De là haut, superbe vue à 360°, avec le K2 et bien évidemment le Beifang, tout au fond de sa vallée glaciaire!
La 2ème équipe monte au camp 1 et y croise ceux qui redescendent. Malheureusement, le doc (Nicolas) n'est pas avec nous, car il a quelques ennuis gastriques depuis notre retour au CB.
Retour au camp de base pour certains, et nuit glaciale pour les 3 autres.
 Montée au Tuofeng
 Camp 1 Tuofeng
 Montée au Tuofeng
 Arête sommitale du Tuofeng
 Somme tu Tuofeng (6040m) avec vue sur le K2

Dimanche 10 octobre

Le camp de base est surplombé par un beau sommet de neige et de glace: le Tuofeng, culminant à 6040m.
Ayant du temps, nous avons décidé, afin de monter quand-même sur un sommet, de le faire en 2 groupes.
Martin, Mazal, Johan et Bernhard partent installer un camp à 5200m, sur le glacier.
Pendant ce temps, Olivier grimpe sur un sommet voisin, à 5030m et en décolle en parapente, jusqu'au camp de base.
 Mazal et Bernhard avec le Tuofeng

8 et 9 octobre

Journées de repos.
Chacun vaque à ses occupations: lessive, lecture, lavage, rasage, discussions, .....
Le ruisseau à coté du camp est gelé le matin, mais il faut quand-même penser à se laver.... sachant que le soleil est chaud en début d'après-midi, mais que le vent se lève à ce moment là, il faut se résoudre à aller se laver à la rivière avant le vent. L'eau glaciale écourte ce moment que nous attendions tous depuis 2 semaines! On en ressort plus ou moins propres, mais certainement bien rafraichis!!!

Mardi 12 octobre

Des nouvelels photos nous sont arrivées directement depuis la Chine... quelle aventure!

 Labyrinthe aventure 1
 Labyrinthe aventure 2
 Traversée en direction du camp 2
 Entre camps 1 et 2
 Arrivée au camp 2 provisoire
 Camp 2
 Soirée au camp 2
 Seb dans les cordes fixes
 Des seracs encore des seracs
 Nico dans ses oeuvres
 Avalanche depuis le camp 2
 Croisement d'équipe à 5753m
 Arrivée au camp 3
 Au-dessus du camp 3
 Camp 3
 Avalanche d'au-revoir
 ... et toute l'équipe!

Jeudi 7 octobre

Dernière étape de notre retour au camp de base par un chemin que nous connaissons, mais qui ne nous aura jamais semblé si long... La faute à la fatigue peut-être et à nos sacs de 30 à 35 kg sûrement.
Heureusement, le temps est grand beau et le coup d'oeil sur le K2 est magnifique, cela compense les innombrables petites chutes, déséquilibres et dérapages sur les cailloux de la petite sente que nous suivons. Après 7 heures de marche, nous arrivons à notre "maison", le camp de base où nous sommes accueillis par Ping et Pong que nous avons laissés seuls depuis 12 jours et qui sont contents de nous revoir, car il y a 2 loups qui rôdent autour du camp.
Mazal

Mercredi 6 octobre

La déception est grande pour toute l'équipe, mais la certitude d'avoir pris la bonne décision et le soulagement d'être tous entiers et en bonne forme nous réconforte. Nous avons déjà vécu une très belle (et bien pénible) aventure jusqu'à ce bout de vallée perdu que presque personne n'avait visité jusqu'à ce jour.
Nous disons donc au revoir au Beifang et celui-ci nous salue à sa façon en libérant une énorme avalanche qui balaie une bonne partie de la face et s'écrase en un gigantesque nuage au fond de la vallée.
Nos sacs sont immenses et c'est une très longue journée sur le glacier puis à flanc de coteau par des pierriers énormes et sans aucun sentier qui nous ramène en 9h de marche jusqu'au camp 1.
Mazal

Lundi 5 octobre, tél de Nicolas

Tous le monde va bien, mais au vu des très difficiles conditions (gros risques d'avalanches...etc) ils ont décidés de renoncer.
Actuellement, johan martin nicolas seb fred olivier se trouvent au camp 2, et ils seront rejoints par bernhard et mazal d'ici quelques heures.

Comme la communication est un peu plus aisée au camp de base, nous espérons de plus amples informations dans quelques jours, lorsqu’ils seront de retour au camp de base.

Mardi 5 octobre

La matinée est passée dans les sacs de couchage à attendre le soleil et surtout à discuter et à rediscuter les différentes possibilités et à étudier toutes les options possibles et envisageables, entre nous et par radio avec le camp 2. Martin, déjà sorti de son sac de couchage à 11h a pris la décision de redescendre, jugeant la situation trop dangereuse. Bernhard et Mazal retournent la situation dans tous les sens et estiment que monter un camp supérieur n'est pas possible sans corde fixe. Reste la possibilité de tenter une ascension légère en un (très) gros jour, mais cette option semble très difficilement réalisable et dangereuse au vu des quantités de neige et de l'incertitude quant à la faisabilité de l'itinéraire. Finalement, la raison l'emporte et nous nous rendons à l'évidence: nous renonçons. Nous sortons de nos sacs de couchage et entamons la descente et le déséquipement des cordes fixes, nous rejoignons le camp 2 et le reste de l'équipe à la tombée du jour.
Mazal

Lundi 4 octobre

Ce matin, Bernhard, Martin et Mazal partent en direction du haut pour se rendre compte des difficultés rencontrées par l'équipe de hier et éventuellement découvrir la suite de l'itinéraire et en évaluer les dangers. Arrivés au bout de la trace et après de longues discussions philosophico-technique sur les risques objectifs et subjectifs, la qualité de la neige et d'autres choses encore - qui nous ont par la même occasion permis de nous réchauffer au soleil - on décide de franchir le passage.
La suite ne s'avère pourtant pas moins compliquée, avec franchissement d'une barre de sérac, équilibrisme sur une arête effilée et traversée à la base du "triangle" sous la menace de séracs encore. On remonte ce "triangle" en empruntant un raide couloir à sa droite et en brassant la neige sur quelques longueurs jusqu'à la hauteur de la "raie des fesses" à 6200 m. Les difficultés sont toujours importantes et la suite s'annonce encore conséquente avec certainement des franchissements de sérac et beaucoup de neige à brasser. On s'arrête ici pour aujourd'hui et on redecend au camp 3 assez perplexes et pas très optimistes pour la suite...
Mazal

Dimanche 3 octobre

Nicolas, Bernhard, Mazal et Martin montent au camp 3 dans le but d'y passer la nuit. Le 4 autres devraient progresser plus haut dans la face et y monter un camp. La montée se passe sans histoire jusqu'au moment où nous apprenons que l'équipe de tête a renoncé à progresser à causes des conditions de neige qu'elle a jugées trop difficiles et surtout dangereuses. Cette décision sonnerait-elle le glas de l'ascension du Beifang? La deuxième équipe ira juger demain par elle-même.
La position du camp 3 est: N 35°56.424' E 76°32.922'
Martin

Samedi 2 octobre, tél de Mazal depuis le Camp 2

Toute l’équipe va bien et est en forme.
Ils sont tous montés au camp 2, à 3 jours du camp de base, cette approche de la montagne est long et très dure physiquement, c’est pourquoi ils ont décidé de rester toute l’équipe à cette base avancée et de tenter le sommet depuis là sans redescendre au camp de base.
Lors du tél une équipe progressait dans la face vers 6000m.
Il n’ont pas d’immense réserve de nourriture donc ils espèrent atteindre le sommet dans les 6 à 10 jours prochains et de ne pas avoir besoin de revenir au camp de base.

Les communications sont très difficiles, c’est pourquoi le prochain journal de l’expe sera dans une dizaine de jours à leurs retour au camp de base après passage à ce beau sommet du Beifang.

Samedi 2 octobre

Toute l'équipe, sauf Mazal et Bernhard qui se reposent, part lourdement chargée en direction de l'endroit atteint hier afin d'y monter un camp. La montée est par endroit assez technique, les énormes sacs la compliquant encore plus. Afin de la rendre plus abordable Olivier et Johan partent un peu en avance et installent des cordes fixes sur les parties les plus abruptes. L'ascension est ainsi plus sécurisée et la descente facilitée. Le lieu de notre futur camp 3, à une altitude de 5920m, est atteint vers 19h00. Nicolas et Martin redescendent pour dormir au camp 2. Les 4 autres restant doivent d'abord excaver quelques mètres cubes de neige avant de pouvoir monter les 2 tentes et se mettre à l'abri. Une journée bien remplie se termine.
Martin

Vendredi 1 octobre

Olivier et Fred partent léger rejoindre un point de vue leur permettant d'avoir une vue générale de cette face qui nous résiste toujours. Pendant ce temps Mazal et Bernhard partent reconnaitre une dernière possibilité d'itinéraire pour aborder le Beifang. A force de persévérance et d'audace, ils parviennent à surmonter un bourrelet de glace et atteignent l'altitude de 6000 m tout à gauche de la face nord du Beifang. Nous pourrions établir un camp à cet endroit. Ce premier succès nous remet du beaume au coeur et nous console des innombrables portages effectués jusqu'à maintenant. Mazal et Bernhard redescendent du Beifang pour dormir au camp 2.
Martin

Jeudi 30 septembre

Aujourd'hui nous faisons une tentative pour trouver enfin un itinéraire nous permettant d'avancer dans la face du Beifang. Sebastien, Johan, Nicolas et Martin suivent d'abord les traces de Mazal et Bernhard qui montent sur une arête puis traversent en direction du Beifang. Il y a beaucoup de neige, ce qui rend la progression difficile. Après un problème de départ de plaque à vent dans un couloir, les 4 décident de redescendre sur le glacier et font une dépose de matériel. L'itinéraire testé est déclaré impropre à la consommation. Bilan de la journée: 500 de distance et toujours pas de solution pour attaquer ce Beifang.
Martin

Du samedi 25 au mercredi 29 septembre

Le 25, Mazal, Bernhard Fred et Olivier se retrouvent au camp 1. Les 2 premiers sont partis rive droite du glacier, très haut dans les pierriers, sans sacs, et ilsemblerait qu'une voie moins dangereuse soit possible par là. Le 26, nous repartons les 4, bien chargés par ce nouvel accès vers le fond du glacier. Les dangers liés au glacier sont ainsi éliminés sur une grande partie du trajet, mais le cheminement, à flanc de côteau dans des éboulis instables est très pénible. Au bout d'un moment, nous rejoignons le glacier, ses séracs et ses crevasses, afin de rejoindre le camp provisoire installé par l'autre équipe. Vu l'immensité du glacier, seul le GPS nous aura permis de retrouver ces 2 tentes oranges au milieu de l'enchevêtrement de glace. Le 27 est consacré à ramener tout le matériel disséminé sur le glacier au cours des précédentes progressions. Un dépôt matériel, situé à 1600m à vol d'oiseau sera atteint en 4 heures, tant le glacier est tourmenté. Durant ce temps, leBeifang nous fait le spectacle, avec de belles avalanches de séracs. Il semble plus enneigé que ce que nous avions vu la première fois. Le 28, nous remontons le glacier qui devient plus plat, mais zébré de crevasses géantes. Le mille-feuilles décrit par l'autre équipe est devant nous, et pour avancer, nous faisons d'immenses détours et testons la solidité des ponts de glace. Plusieurs passages requièrent une certaine technique qui rappelle celle de cascade de glace. Les 50 centimètres de neige fraîche ne nous aident guère dans notre progression. Après une bonne journée, nous arrivons à l'angle du glacier, où nous avions projeté de faire le camp. Une terrasse, entre les éboulis et les séracs, avec même un peu d'eau accueillera le camp 2 définitif. Il en aura fallu 3 autres pour y arriver! Le lendemain, la 2ème équipe nous rejoint, pendant que nous partons explorer le pied de la montagne. Le soir, nous sommes tous réunis dans notre camp, qui nous permettra d'assiéger la montagne. Nous avons pour 8 à 10 jours de subsistance avant de devoir aller se ravitailler au camp 1, où se trouvent des victuailles pour une fois autant. Mais vu la "naglée" entre les camps, on attendra d'avoir faim pour aller se ravitailler!
Olivier

Du jeudi 23 Septembre au dimanche 26 septembre,Camp de base

Journées au camp de base avec un programme chargé: levé vers 12h00 pour le déjeuner, lessive, réparation, récupération, écriture, lecture, sieste. C'est bien les vacances. Le 23, enfin tous réunis, nous en profitons pour mettre à niveau nos connaissances médicales, liaisons radios, GPS et téléphone satellite. Ensuite nous prenons des décisions importantes pour la suite de l'expédition. Ce même jour à minuit nous fêtons dignement les 29 ans de Johan en trinquant avec les breuvages amenés depuis la Suisse.

Le 24 au matin, Mazal et Bernhard repartent pour le C1 avec pour but de trouver un itinéraire plus facile pour monter au C2. Le matin du 24 il a neigé au camp de base et la température semble avoir diminué par rapport à notre arrivée.

Le 25 septembre Olivier et Fred repartent pour soutenir Mazal et Bernhard dans leur recherche d'itinéraire. Pour Seb, Johan, Nicolas et Martin, restés au camp de base, le temps devient un peu long. Nous nous réjouissons de repartir le 27 septembre.

Un séjour d'environ 10 jours pour toute l'équipe est prévu au pied de la face, ce qui fait que nous ne pourrons plus donner de nouvelles pendant un certain temps.

Mercredi 22 septembre,Camp de base

Aujourd'hui descente du C1 au CB. La descente, faisant quand même 15 km, avec une petite remontée sur la fin nous semble longue mais se passe sans histoire. Nous rejoignons le CB et l'autre équipe, qui y est depuis le 20 septembre, après environs 6 heures de marche.

Mardi 21 septembre,Camp 1

La nuit à 5150 m c'est bien passée. Au réveil, il ne fait pas plus chaud qu'au camp précédent et le givre déposé sur l'intérieur des tentes se déverse sur nos têtes. Par contre, dès que le soleil fait son apparition la température monte en flèche et nous pouvons être en T-shirt. Aujourd'hui nous devons "seulement" descendre jusque dans la vallée, soit rejoindre le camp 1 ou le camp de base. Nous atteignons le passage étroit entre glace et roche et, surprise, une chute de sérac a fermé la gorge qui s'est remplie d'eau. Un étang de plus de 10 mètres s'est formé. Après quelques acrobaties mêlant spéléo, canyoning et escalade, nous surmontons cet obstacle et arrivons au C1, trop fatigués pour descendre plus bas après 8 heures de descente.

Lundi 20 septembre,Camp 2 intermediaire

L'équipe restée en haut (Seb, Johan, Nico et Martin) se réveille péniblement et attend le soleil pour bouger. La température à ce premier camp 2 est assez fraîche (-10°C dans la tente) et ne motive pas tant à sortir du sac de couchage. Nos souliers sont complètement gelés et nos pieds nous le font bien sentir. La prochaine fois que nous monterons si haut ça sera avec nos chaussures pour la haute altitude. Nous partons vers midi pour avancer le camp 2 plus haut sur le glacier. Comme il fallait s'y attendre c'est plus difficile que prévu (passage de cascade de glace, glacier toujours tourmenté, pénible traçage dans une pente de neige raide) et nous ne progressons que de 1.4 km et 50 m de dénivellation en 7 heures. Vers 19h00 nous posons un nouveau camp 2 en plein milieu du glacier. Il doit rester environ 3 km de glacier en "tranches de mille-feuille renversées" jusqu'au pied de la face. Ce dernier bout sera pour la prochaine équipe. De ce camp 2 provisoire nous voyons enfin le Beifang avec sa face nord au complet. C'est encore plus impressionnant que sur les photos.
 Camp de base
 Pénitent
 Glacier brisé
 Passage étroit
 Camp 2 intermediaire
 Camp 2 intermediaire
 Le Beifang à droite
 Fonds de vallée et Beifang
 Équipe B et Beifang

Dimanche 19 septembre,Camp 1

L'équipe du haut plie le camp après une nuit bien fraîche, c'est le premier jour sans nuage et continue son chemin sur le glacier avant d'être obligée de le quitter car il n'y a plus de passage. Ils ont enfin l'impression d'avancer... Cela va durer 500m, avant qu'ils ne se fassent bloquer le passage par un glacier très tourmenté qui descend des flancs de la montagne. Retour sur le glacier et labyrinthe géant sont au menu de cet après-midi. Dépôt matos à 5100m, puis ils commencent la descente au camp 1.
Les deux équipes se croisent vers 17h, tout le monde semble bien fatigué par les lourds portages mais très satisfait d'approcher enfin de notre sommet. L'équipe du bas devient donc l'équipe du haut et installe un camp provisoire à l'endroit ou l'autre équipe, (celle du haut qui devient par conséquent celle du bas!) a lâchement abandonné tout le contenu de leurs gros sacs à dos.
Arrivés à 20h au camp 1, Mazal et Bernard se préparent de délicieux lyophs avant de s'abandonner dans les bras de Morphée alors que Olivier et Fréd continuent la descente jusqu'au camp de base qu'ils atteignent à 1h du matin à la lumière de la pleine lune, presque pas fatigués....

Samedi 18 septembre,Camp 1

L'équipe du bas effectue deux lourds portages entre Karatash et le camp 1 avec le reste du matériel, le camp 1 est enfin installé à 4800m environ. L'équipe du haut tente cette fois-ci de remonter le glacier par sa rive gauche, cela se passe un peu mieux que de l'autre côté mais reste tout de fois très difficile et pénible. Passages sous de gros séracs, montées très raides dans des éboulis puis passages de moins de 50cm de large entre la glace et le rocher sont aux menus du jour. Ils parviennent enfin à trouver un passage pour monter sur le glacier, zigzaguent à travers les séracs avant d'installer un camp provisoire.

Vendredi 17 septembre,Camp 1

L'équipe du haut charge leurs sacs plus que de raison pour traverser le glacier, font un dépôt puis partent explorer cette nouvelle vallée qui nous mènera au pied du Beifang. L'approche semble plus aisée rive droite du glacier. C'est un leurre, après 1km, des séracs gigantesques se frottent aux falaises et bouchent le passage. ils explorent tant bien que mal, descente en rappel dans entre le glacier et les rochers, rien à faire, il n'y a aucune issue. Retour tard dans la soirée au camp 1.
L'équipe du bas monte péniblement son lourd fardeau jusqu'à Karatash, chacun trainant ses problèmes intestinaux du mieux qu'il peut. Douloureux souvenir de la source du camp de base dans laquelle baigne les crottes de chameaux et quelques animaux morts, ceci malgrès les précautions prisent par nos deux cuistots, Ping et Pong.

Jeudi 16 septembre, Camp de Base

Olivier, Bernard, Mazal et Fred quittent le camp à 7h, il fait nuit et le sentier monte gentiment sur la colline derrière le camp avant d'attaquer une descente vertigineuse dans la vallée qui nous conduit à notre camp 1. La suite du sentier est beaucoup moins drôle car il n'y a plus vraiment de sentier, nous évoluons le long d'un flanc de côteau dans des éboulis instables, ça monte et ça descend, au final c'est très long mais nous ne prenons pas beaucoup d'altitude. Arrivés à Karatash, les muletiers soulagent leurs bêtes et redescendent immédiatement. Malheureusement nous allons devoir traverser le glacier pour aller installer le camp 1 de l'autre côté car nous changeons de vallée. Pendant qu'Olivier et Mazal montent les tentes, Bernard et Fred tentent une traversée du glacier avec un premier portage. 1h30 pour parcourir 1.4km sur un glacier composé d'énormes pénitents, de profonds trous, le tout recouvert par de gigantesques blocs de pierres instables. Ils trouvent un meilleur itinéraire pour le retour. Une petite soupe et tout le monde au lit.
Johan, Martin, Nicolas et Séb finissent d'installer le camp de base, ouvrent et trient tous nos tonneaux de nourriture.

Mercredi 15 septembre, Camp de Base

6 jours sans nouvelles ! Voici la suite du récit de notre aventure.
Malgré notre désir, les difficultés techniques pour communiquer ainsi que notre emploi du temps très chargé, ne nous permettent pas de faire un bulletin quotidien.
Sans rire, nous sommes en "vacances" mais le chemin jusqu'au camp de base est long et les jours de congé, voir les soirées de repos, n'ont pas été légion.
Les distances importantes à parcourir en transport motorisé puis à pied ainsi que les différentes formalités, remplacement de la nourriture confisquée à la douane, et bien d'autres tâches remplissent nos journées. A travers les lignes qui suivent, vous pourrez découvrir de quoi elles sont faites. Au matin du 09 septembre, nous reprenons la route pour un long parcours: 300 km sur des routes faites alternativement de bitum, ponctué régulièrement de nid de poule, et de piste de terre.
Une belle journée qui nous mène sur deux cols, le premier à 3200 mètres et le second à 4900 mètres. Un Mont Blanc en jeep !!!
Sur la route nous devons passer des check point qui nous prennent beacoup de temps, toujours la même cérémonie; attendre l'officier contacté par natel et qui se fait désirer, présenter les passeports, attendre l'accord de passage et passer le chek à pied. Ensuite les véhicules sont controlés.
Cette longue route abouti à un village kirgiz nommé Ilik qui nous acueille en fin de soirée en nous hébergant dans leur demeure. Nous nous y reponsons sur de magnifiques nates brodées, collés les uns aux autres en quinquonce. Pour 8 rudes gaillards, la place est petite.
Le 10 est une journée aux mille couleurs ! Notre premier jour de trek, fini la route et les sauts de la jeep. Cette journée est colorée par un village entier qui se mobilise pour préparer et charger nos 25 chameaux. Les femmes aux robes de couleurs vives ornementées de brodures et les enfants tournant autours de cette fourmillière, sont surpris de se voir sur les écrans de nos appareils de photo. Nous essayons d'immortaliser la magie et la beauté de cet instant où nous ne parlons pas la même langue mais pendant lequel chacun aide là où le besoin se fait sentir. Un regard et un geste suffisent pour tirer à la même corde.
Voilà cette caravane prête ! Elle est composée de 6 chameliers, de Cao notre cuisinier et de Andy notre officier de liaison ainsi bien entendu de nous 8.
C'est au pas chaloupé des 25 camélidés que nous allons rejoindre le camp de base.
Notre premier camp de trek est à 4heures de marche à 3700 m. (GPS: N36°19'29", E76°38'33") 11 septembre 2010. Après une nuit à la belle étoile abrégée par une averse, nous nous remettons en marche au même rhytme, celui des pas qui se suivent et qui nous amèment avec de la patience à notre but du jour. Le monde minéral que nous traversons est gigantesque. Nous cheminons sur les éboulis et nous devons souvent traverser des bras de rivière. Un petit cérémonial de déshabillage/habillage entoure ces passages.
Mise à part quelques petits désagréments techniques liés au voyage, pour l'instant tout se déroule selon nos prévisions et nous sommes tous en bonne santé, ce qui est une chance. Notre deuxième camp est à 4200 m atteint aprsè 6 heures de marche et 15 km (GPS: N36°15'16", E76°33'49")

Dimanche 12.
Réveil à 6h00 pour un départ très matinal sur proposition de notre officier de liaison. Nos montres sont syncronisées le soir avant. La journée sera longue autant partir tôt !
Petit détail auquel nous n'avons pas pensé, c'est que nos chameiliers sont Kirgiz, émigés du Kirgistan et qu'ils ont gardés l'heure de leur pays d'origine, c'est à dire -2 heures par rapport à Andy qui lui est à l'heure chinoise (un seul fuseau horaire pour toute la Chine). C'est donc à 10h que nous nous mettons en route pour monter au col de l'Agil à 4800m (3h) et redescendre au prochain camp (5h). Il est à 4000m (GPS N36°07'41", E 76°36'14").
Un début de soirée agréable avec un brin de toilette à la rivière qui doit avoir 5°, partiel pour certains et totale pour les moins frilleux. on s'offre ensuite un super apéro avec fromage, du jambon, du lard et même du vin (!) pour fêter cette première semaine et cette magnifique journée. En effet nous sommes enfin dans la vallée de la Sagsam !!! Les aiguilles de granit et les glaciers commencent à montrer leurs pointes et leurs pénitents.

13 septembre.
C'est l'avant dernier jour de trek. Nous parcourons cette vallée en la redescendant avec des bras de rivière qui sont de plus en plus larges et qui nous demandent, pour les traverser de "chevaucher" chacuns un chameaux. Partie de rigolade et périlleuse expérience dans un courant d'eau parfois important. Se tenir en équilibre au sommet des charges juchées sur le dos des ces bêtes à 2 mètres du sol nous à tous mis le trouilliomètre à zéro !
Arrivée au camp de trek 4 à 3900m (GPS: N36°07'47'' / E76°26'29'').
Nous installons le camp pour que celui-ci soit relativement confortable lors de nos journées de repos en plaine, installation des douches, construction des wc et du bidet... Nous préparons 150kg de charge que les trois ânes nous porterons demain jusqu'à Karatash car le chemin n'est plus chameautâble.

 Iylic
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 Approche
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Lundi 8 septembre, Yechen

L'apéro de départ est derrière nous depuis peu, et pourtant que kilomètres parcourus, dans des véhicules divers, accompagnés de guides locaux, dans des paysages tantôt montagneux, tantôt plats, avec des routes filant vers l'inconnu qui semble infini.
Yechen, ville prochedu désert du Taklamakan, en Chine, est recouverte depuis plusieurs jours, desrestes d'une tempête de sable; le soleil est voilé,presque caché, par les possières du désert.
Mais avant celà, bien avant semble-t-il, nous atterrissions à Bischkek, au Kirghistan. Olga, guide locale nous attendait au lever du jour, pour prendre la direction de Naryn, puis de la frontière chinoise. En route, nous retrouvons le fret, dédouané et chargé dans un camion.
La route, de qualité changeante, suit les montagnes, toujours dans la plaine, avant de passer un col, qui no! us mène à destination, dans cette petite bourgade perdue, dernière localité avant la frontière.
Partis depuis plus de 40 heures, la guest-house nous fait bien plaisir, même sans électricité ni eau chaude! Une bonne nuit nous remet en forme pour attaquer les derniers 190 km avant la Chine; route en déconstruction puis piste en construction nous m ènent au col Tourgart, oú nous attend l'équipe chinoise.
Le transbordement d'un camion dans l'autre, sur la ligne frontière, est vite fait, sans aucune formalité..... elles nous attendent 50km plus loin.
Pour l'immigration, pas trop de problèmes; ilscommenceront avec le fret:l'importation de produits laitiers, et d'origine animale sont sont interdits. Les douaniers nous font ouvrir lepremier tonneau et y trouvent du fromage... dommage, car les voilà à vouloir tout fouiller. un chassé-! croisé de tonneaux s'organise, afin d'en soustraire un maximum à la fouille.
Bilan: 3 gros salamis, plusieurs kilos de fromage, tout le lait condensé, ainsi que la moitié du lait en poudre resteront en douane, avant de se voir détruire dans 2 semaines.....
C'était un risque à prendre et il n'a payé qu'à moitié.
Arrivée bien tardive à Kashgar.
Cette grande ville, sur le tracé de la route de la soie, a pris un côté de mégapole chinoise, trépidante, bruyante et coolorée.
Mais les temps ne sont pas à la flânerie, et nous repartons bien rapidement, après les derniers achats, en direction de Yechen, par une "bumpy road", à travers une plaine tantôt désertique, tantôt cultivée.
Nous voici à 15h de route du départ réel, prévu le 10.
Tous, nous nous réjouissons de voir partir le premier chameau; ce sera cette fois le vrai départ!

Olivier
 Frontière
 Hotel à Kashgar
 Naryn
 Ouigour
 Route Kashgar-Yeseng
 Yourtes au Kirghistan

Dimanche 5 septembre, Genève

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