Mercredi
22 juin 2005

Grasse matinée jusqu’à cinq heures et demie. Tous les porteurs sont déjà debout et nous regardent d’un air étonné. Bien que nous ayons dormi à la belle étoile bien au chaud dans nos sacs de couchage, nous culpabilisons de les voir s’activer et sentant leur impatience de vouloir partir. Le départ est donné vers sept heures pour le camp de base que nous rejoindrons après une heure et demie. Celui-ci est établi à 3900 mètres environ au pied du Saraghrar, au bord d’un petit ruisseau avec une vue à couper le souffle sur une lignée de sommets de 7000m. Nous avons monté une table et des chaises pour notre caissier et pour le Sirdar afin qu’ils puissent distribuer la paye à nos valeureux porteurs. Celle-ci se compose de 1250 roupilles, accompagnée d’une carte d’Expé05, d’un crayon et d’un paquet de cigarettes. Lors de leur passage devant le « conseil », chaque porteur a été pris en photo afin que nous puissions leur remettre un certificat de porteur que nous leur enverrons depuis la Suisse. Une fois la paye et le discours de l’officier de liaison terminés, les porteurs nous quittent dans la précipitation pour rejoindre Zondangram au plus vite.

Le reste de la journée est employé à divers travaux de terrassement, constructions de murs, de sentiers et de toilettes alors que le vent s’est mis à souffler intensivement, soulevant des nuages de poussières, ce qui nous a donné à tous, un petit air de mineur. Cela nous a donné « l’envie » d’aller nous laver dans le ruisseau d’eau chaude. Une légère brise nous accompagnait. Martin quant à lui est toujours terrassé. Il aura retrouvé la forme en soirée grâce au whisky retrouvé en bon état dans nos tonneaux. Nous passerons tous la nuit dans la tente mess car nous n’avons pas eu le temps de faire les terrasses pour nos tentes.

D’ailleurs je vais m’arrêter d’écrire parce que tout le monde est pressé d’aller se coucher et on me retire la table. Bonne nuit !

 
Jeudi
23 juin 2005

La journée est consacrée à la suite des travaux de terrassement, cette fois pour préparer les cinq terrasses qui accueilleront nos tentes.

On pioche, on pelle, on porte les pelleux pour faire les murs et après une bonne matinée de dur labeur, on a cinq magnifiques terrasses. Les finitions sont laissées au gré du preneur et les tentes sont montées par chacun durant l’après-midi. Le camp de base est installé et il est fêté au pastis.

Demain, les choses sérieuses peuvent commencer.